Festival de Cannes : Plus que Jamais

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Cet été, l’Épatant est parti se rafraîchir les lettrines dans le grand bain du festival de Cannes, a piqué une tête lumineuse à coup d’une programmation éclectique qui n’a pas manqué d’intriguer notre équipe tapie dans les salles noires.

Première séance de la journée, il est 9 heures et nous nous retrouvons nez à nez avec Gaspard Ulliel. À peine réveillé et la larme à l’œil, Emily Atef n’avait pas prévu un tel effet dès la première scène du film bien que ce dernier soit largement dramatique. L’acteur qui nous a quitté en janvier dernier apparaît, comme à son habitude, calme et serein. Le son de sa voix grave donne des frissons. Oui, nous manquons certainement de recul et d’objectivité mais nous n’avons pas envie de s’interdire devant la carrure manquante au cinéma français.

Pour son dernier rôle, Ulliel nous livre un personnage particulièrement touchant et inspirant. Celui d’un mari qui partage le calvaire de sa femme souffrante du cancer, incarnée par Vicky Krieps. Scénario quelque peu banal mais les deux acteurs le rendent unique. Nous partageons chaque sentiment, chaque épreuve auxquels les deux protagonistes doivent faire face. Ajoutons à cela le rôle de Bjorn Floberg, sensationnel, il ajoute en seulement quelques scènes de l’espoir, du charme, de la naïveté au film. La photographie, celle du pays norvégien, nous fait respirer, comme un nouveau souffle, à la manière d’Hélène (Vicky Krieps).

Les derniers instants du récit sont majestueux ; un slalom entre peine, conviction, compassion, exclusion… Et puis la  scène finale clôture, sans le savoir, une fin de vie et de carrière pour Gaspard Ulliel dont l’esprit et la dextérité manqueront plus que jamais aux salles aux fauteuils rouges.

Elsa Dizier

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