Cet été, l’Épatant est parti se rafraîchir les lettrines dans le grand bain du festival de Cannes, a piqué une tête lumineuse à coup d’une programmation éclectique qui n’a pas manqué d’intriguer notre équipe tapie dans les salles noires.
Difficile de faire une critique à la hauteur de ce chef d’œuvre complètement fou. Suite à la Cérémonie de clôture du Festival de Cannes était, traditionnellement, retransmit le film ayant reçu la Palme d’Or ; Triangle of Sadness de Ruben Östlund au Grand Théâtre Louis Lumières.
Ruben Östlund est sans filtre. Il dénonce, il réclame, il part dans tous les sens. Un grand bol d’air frais, du jamais vu. Bien loin de ce qu’on a l’habitude de voir, c’est ça Cannes ! Le scénario est dingue et dérangé, le fil conducteur, il n’y en a pas qu’un. Environnement, narcissisme, hypocrisie, argent, inégalités, un mélange saugrenu de ruptures contemporaines qui donne une impression de spectacle. Un enchaînement de scènes, accompagné d’une bande originale légendaire ; tout y est !
Qu’à t-il cherché à transmettre ? Le miroir de notre société. Les travers humains. Le rire est alors inévitable, nous sommes prit d’une étrange légèreté au milieu de situations bien connues de tous. Il faut dédramatiser certaines choses, s’inquiéter réellement d’autres. Devant Triangle of sadness il faut surtout se laisser porter, Ruben Östlund a fait ce film pour le public avant tout. Il confiait aux équipe d’Allo Ciné « L’un des objectifs du film depuis le début était de créer des montagnes russes pour adultes. J’ai envie de mettre le public dans un de ses chariots sur les montagnes russes et de les lancer dans cette aventure ». Une générosité largement reprise par ses acteurs Harris Dickinson, Charlbi Dean Kriek ou Woody Harrelson qui nous offrent de sublimes prestations et découlent un scénario en trois étapes ; le monde de la mode, une croisière et la plage.
Quoi de mieux qu’un réalisateur altruiste pour clôturer la 75ème édition du Festival de Cannes ! Un film brillant, à voir absolument.
Elsa Dizier